Itali ré mi fa sol : l’Opéra filmé
Vendredi 6 avril, L’Opéra filmé, présenté par Oreste Sacchelli
Oreste Sacchelli, directeur artistique du festival du cinéma italien de Villerupt, a choisi de nous présenter les rapports étroits qu’entretiennent opéra et cinéma, depuis les débuts de ce dernier, au-delà des contradictions apparentes.
Si l’opéra est présent dès la période du cinéma muet, le « parlant » s’appuie sur l’opéra pour sa promotion l’année même de sa naissance en 1927, avec une prestation du ténor Benjamino Gigli. L’opéra filmé passe d’abord par une transposition et un doublage complet avec le Aida de Clemente Fracassi en 1953, tourné comme un péplum et où Sophia Loren qui joue le rôle de Aida est doublée par la célèbre soprano Renata Tebaldi. Plus tard, la mise en scène d’opéra est renouvelée quand on commence à faire appel à des metteurs en scène de théâtre comme Patrice Chéreau pour L’Anneau du Nibelung au festival de Bayreuth dans les années 1970. Mais elle sera véritablement transformée avec les opéras filmés, tels le Don Giovanni de Joseph Losey en 1979 ou la Traviata de Franco Zeffirelli en 1983. Si les puristes refusent cette idée d’un opéra en play-back, les captations d’opéra en direct diffusées dans les salles de cinéma ou celles qui sont gravées sur DVD permettent désormais une véritable démocratisation de l’opéra, au moment même où le grenre semble s’éteindre, à moins qu’il ne renaisse sous d’autres formes, on pense bien sûr à West Side Story.